Nos souvenirs d’enfance liés à des expériences sensorielles structurent notre perception et notre carte aux odeurs. On perçoit plus facilement les odeurs déjà intégrées dans notre bibliothèque à odeurs que celles auxquelles on n’a encore jamais été confronté.
L’expertise olfactive s’inscrit dans une perception synesthésique qui fait intervenir les 5 sens : le nez, la vision, le toucher, l’ouie et le goût.
L’enregistrement d’une odeur se fait dans un contexte sensoriel et émotionnel. Dans un premier temps, il fait appel à la mémoire à court terme qui décrypte l’odeur, l’identifie, la catégorise succinctement et l’oublie rapidement. Dans un second temps, si l’odeur est nouvelle, la mémoire à long terme prend le relais, elle imprime profondément et inconsciemment notre mémoire autobiographique.
L’apprentissage est laborieux et progressif. Il est facilité par la motivation, la discipline et la répétition. L’association de données nouvelles à des données déjà stockées dans la mémoire à long terme facilite la mémorisation.
Pour débuter, la méthode de classification des odeurs initiée par Jean Carles puis développée par Cinquième Sens est une aide précieuse pour mémoriser les odeurs. Elle est basée sur le principe de regrouper les odeurs par catégories ayant des critères communs : intensité, ténacité, descripteurs.
Dans un second temps, on transpose l’odeur en image mentale empreinte d’émotions.
L’odeur est mémorisée dans la mémoire à long terme, ses indices de reconnaissances sont consolidés. Cependant, il faut entretenir cette mémoire olfactive par un entrainement régulier pour éviter que ne se mette en place le processus d’oubli progressif qui opère sur plusieurs années.
Enfin, il faut la perfectionner en se confrontant à d’autres nez, d’autres indices, d’autres souvenirs. Garder à l’esprit que seul on va certes plus vite mais qu’à plusieurs on va plus loin
Plus on sent, mieux on sent.
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